Pourquoi parler de
cette série plutôt qu’une autre ?
Parce que le concept est original
et exige de la rigueur lors de l’écriture. En effet, les auteures se sont donné
une contrainte de création : rien ne dévoile le sexe de Pica, ni les noms
communs, ni les pronoms, ni les adjectifs. D’ailleurs, mère et fille parlent de
leur personnage en utilisant leur propre pronom : « ilelle ».
Vous pouvez le reprendre lors de votre présentation. Libre au lecteur de prendre
position et de choisir le sexe de Pica !
Je craque pour le style si particulier
des illustrations de Sophie Casson qui a su relever le défi d’illustrer ce
personnage androgyne.
Qu’en est-il de
l’histoire ?
Les auteures placent les
relations humaines au cœur de leur série. L’entraide, le partage, l’amitié et
la complicité sont au centre de Quelle
pagaille ! alors que l’incompréhension, la solitude, la tristesse et la
colère se retrouvent dans Quelle journée!
Dans Quelle Pagaille !, l’animalerie est sens dessus dessous. Le chien
n’est plus dans sa niche, le lapin a quitté son clapier, la souris, sa cage,
etc. Pica propose à Monsieur Ming de l’aider à nourrir les animaux et à remettre
chaque animal à sa place. Ils découvriront qui a joué un tour à Monsieur Ming.

Les personnages, sensibles et
attachants, conviennent parfaitement au lecteur cible. Les textes sont simples,
poétiques, rimés et rythmés. Je vous encourage à les lire à haute voix : vous
profiterez ainsi de toute leur sonorité.
Qu’en est-il des illustrations ?
En plus de mettre le texte en
images, les illustrations de Sophie Casson ajoutent une ambiance, portent les
mots de Laurence Aurélie et de Danielle Marcotte. L’illustratrice dessine
d’abord à la main les scènes qu’elle numérise ensuite afin d’ajouter la couleur
avec le logiciel graphique Photoshop. Travaillant sur le même mode que la
sérigraphie, Sophie Casson élabore ses illustrations à partir de trois couleurs
de base, le jaune, le rose et le bleu, qu’elle superpose en transparence afin
d’obtenir le vert, l’orangé, le brun et le violet. Les images, tout en beauté
et en douceur, complètent le récit, lui donnent une perspective. J’adore!
Qu’en est-il du
format ?
Dans le milieu de l’édition, il
s’agit du format que l’on nomme « premières lectures ». Il se situe
entre l’album et le premier roman. Ce format s’approche du roman par sa
division en chapitres, et de l’album, par ses nombreuses illustrations.
Celles-ci participent à la compréhension du texte. Ce livre, conçu pour être lu
seul, s’adresse aux lecteurs en apprentissage.
Qu’en est-il du genre
?
La série Pica aborde la vie quotidienne
d’un enfant de 6-8 ans. Le lecteur s’introduit dans la maisonnée d’une cellule
familiale : un père, une mère, les enfants, Lilou, Moka et Pica et le
chien Képi. Le lecteur pénètre aussi dans le milieu scolaire de Pica,
accompagné de Youri, l’ami de Pica et de Madame Tam, l’enseignante.
Qu’en est-il des
liens entre les textes de Laurence
Aurélie et de Danielle Marcotte?
Je vous invite aussi à lire les
deux albums Au lit, Moka ! et En piste, Moka ! où Moka, le frère/la
sœur de Pica n’est pas sexué(e), tout comme Pica, mais rempli d’imagination. Dans le premier récit, Moka ne
veut pas aller dormir et aura affaire à l’horrible sorcière et le grand méchant
loup. Dans le deuxième album, Moka organise
un spectacle de cirque. Troublefête et Cassepieds menacent d’annuler la
représentation.
En plus d’être beaux comme tout,
ces albums contiennent des histoires finement travaillées et fort
intelligentes. À lire et à relire, pour le bonheur des petits!
Et pourquoi ne pas demander quel
est le sexe de Pica et de Moka aux enfants à qui vous lirez les histoires ? Chacun
aura son propre avis sur le sujet !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire