Lisez, lisez et lisez !
Tout le monde peut raconter des
histoires. Nous le faisons chaque jour avec nos proches en racontant notre
voyage, notre fin de semaine ou encore l'anecdote survenue à l’épicerie.
Cependant, il n’est pas toujours facile de raconter une histoire de manière
percutante et originale.
Je suis consultante en édition et
coach littéraire depuis un an maintenant. Après avoir travaillé comme
directrice littéraire aux éditions de la courte échelle, j’aide les auteurs débutants
en littérature pour la jeunesse qui désirent être publiés en offrant un service
de direction littéraire et des conseils reliés au milieu de l’édition.
Depuis que je lis des manuscrits d’auteurs
encore inconnus, je constate que ceux-ci font souvent les mêmes erreurs. J’ai
donc eu l’idée de partager mes connaissances afin de vous aider.
La triste réalité
Chaque année, les éditeurs
reçoivent des centaines de manuscrits et quelques-uns seulement seront retenus
dans une année. Les textes sont rejetés parce qu’ils ne correspondent pas aux
politiques éditoriales de la maison qui les reçoit, parce qu’ils ne répondent pas au
lecteur qu’ils voudraient viser ou parce qu’ils racontent des histoires truffées
de lieux communs.
Les auteurs qui ne sont pas
retenus reçoivent des lettres de refus sans trop savoir pourquoi. Je vous invite donc à apprivoiser « quelques
règles » en vigueur dans le milieu. Une fois ces règles connues, vous
pourrez mieux en jouer.
La première chose à faire, c’est de se plonger
dans la lecture.
Lire pour découvrir
la littérature pour la jeunesse
Vous voulez écrire un roman pour
les adolescents, mais vous ne connaissez pas du tout la littérature pour la
jeunesse. Je vous conseille d’en lire. Combien ? Au moins une dizaine. Pourquoi
? Parce que c’est en lisant de la littérature pour la jeunesse que l’on devient
auteur pour la jeunesse. Quels genres ? De
tout, pour savoir ce que vous aimez. N’hésitez pas à consulter les libraires et
les bibliothécaires. Et, petit à petit, vous découvrirez les genres que vous
aimez et ceux qui sont en lien avec l’histoire que vous écrivez. Vous voulez
écrire un roman policier, lisez des œuvres policières du Québec, mais aussi
celles de la France et des États-Unis. Butinez comme une abeille de livre en
livre, vous découvrirez des trésors.
Lire pour cerner le
lecteur
Vous avez trouvé un livre qui
vous a touché, que vous avez aimé, relisez-le, analysez-le afin de comparer la
narration, les points de vue, les personnages, les lieux, le temps exploité
dans le récit, la complexité des phrases et la longueur des textes.
Je constate que trop souvent la
narration dans les manuscrits n’est pas juste. L’auteur mentionne, par exemple,
que le personnage à 10 ans, mais il parle comme un adulte et se comporte comme
un enfant de 7 ans. La lecture d’œuvres qui s’adressent à votre lecteur vous
aidera à mieux cerner le groupe d’âge.
Lire pour être
original
Avant de vous lancer dans votre
histoire, ou après avoir jeté vos idées sur papier, je vous conseille de faire
une petite recherche à la bibliothèque afin de vérifier les livres existants
sur le sujet. Est-ce que votre thème a
déjà été traité ? Si non, tant mieux, vous pouvez vous lancer ! Si oui, comment
pouvez-vous contourner les clichés et donner un nouveau point de vue sur le
sujet ? Les maisons d’édition recherchent l’originalité et la nouveauté.
Lire pour mieux
cibler un éditeur
Trop souvent, les éditeurs
reçoivent des textes qui ne s’inscrivent pas dans leurs collections, dans leurs
politiques éditoriales. Je vous recommande de faire des recherches sur le type
de livres publiés dans les maisons que vous désirez approcher. Allez dans les salons
du livre, consultez les sites Internet. Vous enverrez ainsi vos textes aux
bonnes maisons. Ce sera une économie de temps et d’argent.
Je vous conseille aussi de lire
pour le plaisir des titres de différentes collections de maisons d’édition qui
vous intéressent. Ce sera peut-être l’occasion de voir que votre histoire pourrait
s’insérer dans l’une d’elles, ou encore avoir une idée de récit qui pourrait
s’inscrire dans l’une d’elles.
Bonne lecture chers auteurs !
Merci, très intéressant et utile!!!
RépondreSupprimerTrès intéressant! À ce détail près: ne pas lire ce qui ressemble trop à notre propre oeuvre, surtout lorsqu'on est soi-même en processus d'écriture, pour ne pas être influencé ou pour ne pas plagier inconsciemment. Ainsi, mon éditrice m'avait interdit de lire Amos Daragon alors que je planchais sur le 2e tome de ma série Arthur et Zeia :-) http://chroniquespapaimparfait.blogspot.ca/2012/08/arthur-et-zeia-une-serie-de-romans.html#!/2012/08/arthur-et-zeia-une-serie-de-romans.html
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